les hollandais aiment les fleurs |
Une journée est suffisante, à mon avis, pour saisir le caractère d'Amsterdam. Des canaux, de vieilles bâtisses, et surtout beaucoup de boutiques pour touristes! C'est bien sûr ce qui fait le charme de la ville, en particulier les coffee shops qui fleurent bon la weed à chaque coin de rue. Mais on se lasse vite de tous les touristes, et du côté consommateur de toutes les boutiques à souvenirs. On fera une exception pour le marché aux tulipes, qui possède une quantité impressionnante de bulbes différents, et également un large choix d'autres plantes.
Une petite parenthèse en passant: on trouve en Hollande (et seulement en Hollande), un arbre particulier dans presque tous les jardins. Il est mis en valeur comme un roi, c'est un peu l'équivalent du cèdre en France. C'est arbre, c'est l'araucaria, ou pin du Chili. Oui, il pousse de façon endémique dans le sud du Chili, et je ne l'avais jamais vu autre part, sauf dans des jardins des plantes!
toute mon enfance sur les pavés d'Amsterdam |
A la nuit tombante, nos hôtes nous proposent une balade instructive. Comme je l'ai écrit auparavant, Paul est ingénieur à l'office de l'eau ("water board") et est passionné par son métier. Il faut absolument qu'il nous fasse comprendre l'importance des pompes aux Pays-Bas. Nous allons donc d'abord voir un ancien moulin qui servait à pomper l'eau des canaux de niveau bas vers un niveau plus haut, l'eau des canaux les plus hauts étant finalement déversée dans la mer. Effectivement, la plupart des moulins hollandais ne servaient pas à moudre le grain, mais à pomper ou assécher. "Pour chaque goutte de pluie qui tombe, on doit en pomper deux!" Il y avait dans la banlieue d'Amsterdam un grand lac; 16 moulins à vents ont été construits afin de l'assécher, mais sans résultat. Il a fallu attendre les moulins à vapeurs (de construction anglaise) pour en venir à bout. Nous poursuivons donc notre balade en direction d'une ancienne pompe à vapeur, un magnifique bâtiment en brique avec une grande cheminée et des créneaux qui lui donne un air de château fort. Malheureusement, personne ne veut l'acheter car il est classé et il faut pouvoir l'entretenir. Le clou de la visite est la pompe flambant neuve qu'a construit l'équipe de Paul. Tout est au ras du sol, au moins ça ne dénature pas le paysage. Il ne reste que deux moulins à vent en activité, et Paul espère bien les remplacer très vite.
Le lendemain, nous repartons sur les routes, ravitaillées en cartes empruntées à Paul. Nous rejoignons la côte ouest pour la suivre vers le sud. Le changement de décors est radical: les canaux et les moutons sont remplacés par des dunes de sable et des bosquets et pins ou de chênes. Il y a même de bonnes montées! Il faut dire que nous sommes sur la partie haute des Pays-Bas: plus de digues mais de longues plages de sables et des stations balnéaires moches, on pourrait se croire sur la Côte Sauvage! Comme nous sommes hors-saison, nous ne croisons que des retraités en vélos électriques. Il y en a beaucoup, et se demandent pourquoi deux françaises de la côte Atlantique viennent passer leurs vacances par ici... Les campings à la ferme se raréfient au profit des énormes campings multiservices et multiétoiles. Qu'à cela ne tienne, on ne paiera pas.
Le 4 septembre, c'est mon anniversaire. Nous avons droit à un brouillard épais qui laisse la place à un soleil magnifique. On s'offre des harengs fumés et des poissons marinés ou frits, délicieux. Quand le vent nous laisse tranquille, nous roulons assez vite et on se surprend à faire plus de 100km en une journée! Nous arrivons donc assez vite sur les îles de Zeeland avant de prendre un ferry pour rejoindre Sluis, à la frontière belge.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire