Pas de programme défini pour ce voyage d'été, dont le trajet sera étudié en cours de route. Quel plaisir de s'arrêter quand on veut, et de ne pas avoir un but à atteindre!
Nous quittons Angoulême le 24 juillet pour Lusseray, chez Zoé, qui a emménagé dans
une vieille maison à retaper. Nous étudions les 70km de trajet de manière à éviter les côtes, car nous en avons déjà bavé dans cette région... La sortie d'Angoulême par Linars est assez tranquille, nous longeons la Nouère pratiquement jusqu'à Rouillac. Une piste cyclable a l'air d'être en construction, mais pour le moment elle ne fait que quelques centaines de mètres à la sortie d'Asnière-sur-Nouère. Elle emprunte le tracé de l'ancienne voie ferrée du
Petit Rouillac, dont on voit encore la trace dans les champs et sur le bord de la route.
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| un début de piste sur le tracé du Petit Rouillac |
A Couture d'Argenson, nous retrouvons la maison au jardin rempli de sculptures en récup, un fouillis incroyable!
La route se fait un peu monotone et les mollets fatiguent quand nous arrivons à Lusseray, où nous découvrons la Maison Broche! Cinq personnes (dont Zoé) y vivent depuis quelques mois, et il y a tout à faire: nettoyage, peinture, défrichage du jardin, rangement, tours de déchèterie... Des ados du MRJC sont là pour donner un coup de main, et il y en a bien besoin!
Après deux jours de bricolage intense, nous repartons en direction de Migné-Auxances, près de Poitiers. Nous empruntons une ancienne voie romaine puis des petites routes jusqu'à Lusignan pour la pause déjeuner. Nous tombons sur un magnifique parc au bord de la Vonne, à la sortie de la ville. L'endroit est tellement paisible et la sieste tellement tentante que nous y restons un bon moment, bercés par le bruit de l'eau.
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| Montreuil-Bonnin |
Trois jours de bonne bouffe et de jardinage (qui a dit que les vacances à vélo étaient sportives?), puis nous repartons pour Parthenay pour le festival
de Bouche à Oreille. Nous suivons le GR le long de l'Auxances jusqu'à Vouillé, parfois pas très adapté aux vélos mais très joli, puis les petites routes. L'occasion de revoir les lieux de mon enfance, en particulier la chapelle de Cramard et son cimetière médiéval. Nous récupérons par hasard la véloroute de la vallée du Thouet, qui nous fait entrer dans Parthenay en passant sous le beau viaduc ferroviaire de 1882, qui s'élève à 25m de hauteur.
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| sur le GR, il y a de bons chemins... |
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| ... et de plus coriaces! |
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| près de Chalandray |
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| le viaduc de Parthenay |
Deux jours de musique, de danse et de rosé pamplemousse, puis il est temps de repartir. Mais où? Alors que l'orage gronde et que des trombes d'eau s'abattent sur la ville, nous prenons conseil auprès des festivaliers. Nous décidons finalement de partir vers le nord, le long du Thouet qui nous mènera à la Loire. Nous descendrons ensuite la Loire par l'Eurovélo 3.
La véloroute de la vallée du Thouet fait partie de la V43, ou
Vélo Francette, qui va de La Rochelle à Ouistreham. Nous l'avons déjà suivie entre Niort et La Rochelle, nous la suivrons cette fois jusqu'à Saumur!
Sous les ondées orageuses, nous pédalons sur les petites routes, dont les pentes s'adoucissent de plus en plus. Le guide gratuit que nous avons pris à l'Office de Tourisme est parfait (ça n'existe pas toujours, donc il faut le noter!) et comprend des explications touristiques en plus des indications du parcours. La véloroute n'a pas l'air très empruntée et nous ne croisons pas d'autres voyageurs à vélo. C'est bien dommage car en plus d'être bien indiquée, elle est vraiment très belle et très riche en monuments historiques.
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| refuge dans une grange abandonnée |
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| pont romain à Gourgé |
Nous nous arrêtons au bord du lac de Cébron; coup de cœur pour le tout petit camping et la sortie astronomique organisée pour la nuit des étoiles.
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| une alytre, ou crapaud accoucheur |
Pour la première fois dans nos voyages à vélo, nous n'avons pas pris de réchaud transportons un minimum de nourritures. Cela nous oblige à trouver une boulangerie et un café et nous fait souvent partir tard dans la matinée! D'ailleurs, nous roulons peu, entre 30 et 60km par jour, et nous prenons le temps de visiter les villes que nous traversons. Après un arrêt au petit café de Saint-Loup-sur-Thouet et un coup d'oeil sur son château, nous ferons ce jour-là une pause à Airvault, à Saint-Généroux, dans les ruines d'un moulin à vent, dans un champ de melons, et enfin à Thouars, ville jolie mais désertée par les commerces.
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| le château de Saint-Loup |
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| quand on vous dit que la piste est belle! |
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| les halles d'Airvault |
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| réparation express |
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| entrée à Thouars |
Après une nuit à Thouars, nous faisons rapidement la dernière partie du Thouet, avec un arrêt à la cité fortifiée de Montreuil-Bellay. L'entrée dans Saumur se fait par un beau parc arboré que parcourt le Thouet avant de se jeter dans la Loire.
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| sortie de Thouars |
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| Montreuil-Bellay |
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| donc, si je comprends bien, ici les vélos sont limités à 50km |
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Nous retrouvons un parcours plus vallonné en suivant la
Loire à vélo, qui fait partie de l'eurovéloroute 3 (de Saint-Nazaire à la Mer Noire). Nous avons acheté quelques cartes à l'Office du Tourisme de Saumur, qui vont se révéler vite inexactes mais tout de même utiles. Entre rivière et coteaux, le paysage est varié mais les routes parfois passantes. Nous étions bien seuls jusque là, et maintenant nous croisons sans cesse des voyageurs à vélo! Beaucoup de familles, souvent des personnes dont c'est le premier voyage à vélo et qui se sont suréquipées pour l'occasion. Il y a des campings tous les 10km avec un coin réservé aux cyclistes. Nous en trouvons un à Gennes qui offre même l'apéritif! Petit resto trouvé de justesse et extrêmement recommandable: trois tables dans le jardin d'une villa tenue par un couple qui ont donné au restaurant le nom de leur fille:
A la table de Chanelle.
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| remorque à chien maison |
Le temps est magnifique et la lumière sur la Loire rend poétique. Les
villages sont jolis, les prunes sont mûres à point et nous en faisons
provision. Nous nous détournons un moment de la véloroute pour passer
visiter Angers. Nous nous perdons un peu et ratons l'occasion de
traverser la rivière sur un bac. Tans pis... L'entrée d'Angers passe par
l'ancienne carrière d'ardoise devenue parc. Les fosses inutilisées
depuis des années se sont remplies d'une eau turquoise qui nous attire.
Malgré l'interdiction de se baigner (il y a des à-pic), nous ne sommes
pas les seuls à céder à la tentation. Il y a même un baigneur pour nous
venter les bienfaits de l'eau d'ardoisière!
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| grapillage de prunes |
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| l'ardoisière d'Angers |
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| Angers |
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| depuis le château d'Angers |
La sortie d'Angers est une des plus belles parties du voyage: le long du Maine, avec un soleil rasant qui pénètre sous la frondaison des arbres qui bordent le chemin. Nous dormons sur une aire de repos, après un bon repas dans une guinguette au bord de la Loire.
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| le long du Maine |
Petit détour sous la pluie par Behuard, petite commune située sur une île de la Loire, patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous sommes charmés par la petite église creusée dans le flanc du rocher sur lequel elle s'appuie, le calme et l'authenticité des venelles et des maisons en pierre.
La route se poursuit sous les ondées rafraîchissantes, par les petites routes et encore quelques lignes droites un peu longues. Sur le bord de la route nous rencontrons deux jeunes hommes en panne. L'un d'eux avait récupéré un vieux vélo chez ses parents, et le vieux vélo avait lâché après quelques jours de voyage. En voyant tous ces voyageurs sur de superbes montures flambant neuves, il était un peu découragé et nous avons tenté de le remotiver en racontant nos premiers voyages: les duvets dans des sacs poubelles, accrochés avec des tendeurs sur un porte-bagage trop petit...
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| on approche de Notre-Dame-des-Landes |
A partir d'Ancenis la véloroute n'est pas encore totalement finie. La route temporaire nous fait emprunter une départementale assez moche et passante. Au lieu de cela, nous choisissons d'emprunter le chemin qui longe la voie ferrée et permet aux cheminots d'accéder aux voies. Magnifique!
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| développé par Leroy Somer! |
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| la Villa Ocupada, résidence d'artistes |
Sous les ondées orageuses, nous pédalons sur les petites routes, dont les pentes s'adoucissent de plus en plus. Le guide gratuit que nous avons pris à l'Office de Tourisme est parfait (ça n'existe pas toujours, donc il faut le noter!) et comprend des explications touristiques en plus des indications du parcours. La véloroute n'a pas l'air très empruntée et nous ne croisons pas d'autres voyageurs à vélo. C'est bien dommage car en plus d'être bien indiquée, elle est vraiment très belle et très riche en monuments historiques. 
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